lundi 21 novembre 2016

James Flint, Habitus [1998], trad. Caro, Paris, Folio, 2004, p. 41-42.

"Bletchley, Alan Turing, Colossus - des noms dont le public n'entendrait parler que bien longtemps après la fin de la guerre. C'est là qu'ils aidèrent le type qui fabriqua le truc qui brisa les codes que mit au point Fritz. Nadine arriva au moment même où Colossus devenait opérationnel. C'était un des tout premiers calculateurs numériques électroniques, et ses 1 500 tubes à vide nécessitaient une salle particulière. Nadine ne vit le monstre qu'une fois: son niveau d'habilitation ne lui permettait pas d'y entrer; mais pendant qu'elle était à Bletchley, elle eut des aventures plus ou moins torrides – c'était la guerre, ma chère, tu aurais fait quoi? –, dont l'une avec un MP du nom de Tom, qui avait les clefs et qui l'y introduisit un soir. Avec pour décor les séries de lumières clignotantes derrière eux et pour fond sonore le chuintement des ventilateurs, ils firent l'amour devant la chose, firent de leur amour une offrande, même s'ils ne le virent pas ainsi, non, c'était juste sexy, toute cette puissance, et la grosse bite de Tom la pilonnait comme un piston et il l'éclaboussa d'étincelles."

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