lundi 22 août 2016

Lucien Karpik, "Le Guide rouge Michelin", Sociologie du travail, n° 42, 2000, p. 371.

"En 1900, alors que seulement quelques milliers d'automobiles circulent, le premier petit livre rouge est publié: la distribution du Guide Michelin pour les chauffeurs et les vélocipédistes est gratuite. Le guide entend accompagner et favoriser le développement de l'automobile et, pour y parvenir, il opère la rupture avec la 'société ferroviaire'. Bien qu'il soit encore incomplet, il présente déjà l'invariant qui fonde son originalité: le classement des villes par ordre alphabétique. C'en est fini de la succession nécessaire inscrite dans les tracés du rail; désormais non seulement la composition de la liste des localités peut être modifiée à volonté, mais l'ordre prédéterminé s'efface: l'itinéraire se plie à la volonté du voyageur."

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